Alors, voila la petite histoire de " la Gazelle" pour tous ceux qui pensent que nous sommes dans un voyage de reves...
La Gazelle est un petit bateau de peche, que l'equipe de tournage nous a trouve pour naviguer entre toutes les iles. D'un prime abord, il parait plutot pas mal le "rafiot" surtout que l'equipage vient juste de le repeindre de fond en comble ou plutot de "cale en pont".
Mais, des le premier voyage, je vois bien que quand on est malade a l'arriere du bateau et que l'on traine trop longtemps sur le pont, on embarque avec soi toute la fraiche peinture... Non seulement, on est pas frais mais en plus paillette de blanc, symbole de notre decheance!
Au bout de trois voyage, a etre malade, j'envisage de laisser tomber les copains pour prendre l'avion puisque certaines villes on des aeroports. Au rythme de 5 heures de bateau par jour, on passe plus de temps a etre malade qu'a manger! Surtout que j'ai fait un des voyages en compagnie du cochon (que l'on devait manger, mais toujours vivant en attendant) et qu'en plus d'etre malade a ses cotes (le pauvre... il voulait se jeter du pont tellement ca tanguait!), il m'a mordu la cheville (heureusement, cela n'a pas beaucoup de dents, un cochon!).
J'abandonne donc le navire et je prends l'avion toute seule pour Gaua. (grand moment de solitude a l'aeroport de vuanalava, ou je pensais ne jamais pouvoir revoir notre chere civilisation...).
Je retrouve les copains a Ontar, petit village de Gaua. Visiblement la mer a ete pire que d'habitude puisque la, plus personne n'est tres chaud pour le bateau. C'est limite crise de nerf pour tout le monde!
On organise une coallition entre filles pour ne plus prendre le bateau. Au bout de quelques echanges tres houleux, on accepte de partager les frais pour prendre l'avion.
Ce qui fut notre meilleure idee. En effet, le lendemain alors que nous avons pris tranquillement notre avion pour Ambae et que nous arrivons a 14h sur l'ile nous apprenons que la mer n'est pas bonne et que le bateau, avec le reste du groupe, risque d'arriver tardivement. En bons copains que nous sommes, nous faisons des paris sur le temps d'arriver : au depart le temps de voyage etait estime a 8 heures, nous passons rapidement a 12h...
Finalement, la nuit tombe et toujours pas de bateau. Nous perdons tous nos paris progressivement... A 23 heures, l'ambiance commence a etre un peu tendue. .. On oublie que nous n'avons pas d'affaire et commencons a organiser des quarts de surveillance pour la nuit...
En fait, les vagues etaient suffisamment importantes pour faire une voie d'eau dans la cale du bateau. L'equipage et le reste de notre equipe a passer la moitie du voyage a equoper pour pouvoir arriver jusqu'a Santo... plutot contente de ne pas avoir partager ces 14 heures de naviguation en pleine ocean a faire passer des seaux entre deux etats nauseeux.
A trois heures du mat', on a pu avoir des nouvelles par telephone satellitaire de leur arrivee a Santo, ce qui nous a permis de dormir.
Franchement, Celine, j'ai pense a toi... tu peux pas savoir a quel point j'ai deteste cet ocean... Ne compte pas m'emmener sur un de tes voiliers preferes a Brest!
Raconter comme ca, c'est court.... mais ici, c'etait un peu flippant!
Bises a tous